5/5 ★ – Toskane's review of Burnout 3: Takedown.
Encore une fois je ne donne pas toujours la note maximale aux jeux auxquels je joue. Là ce n'est peut être pas forcément objectif puisqu'il s'agit d'un jeu de mon enfance. En effet c'est un jeu auquel je jouais beaucoup seul ou avec mon père avec lequel j'ai des relations parfois bonnes mais souvent imparfaites. Ce jeu c'est Burnout 3 : Takedown.
Mais même si je ne suis pas forcément objectif, j'ai tout de même réussi à trouver des points négatifs à cette pépite.
Burnout 3 : Takedown est un jeu de course automobile type arcade développé par Criterion Game et édité par EA Games (Electronic Arts) sorti en 2004. C'était la bonne époque quand EA Games avait encore comme slogan le petit "Challenge Everything".
D'ailleurs pour les petits curieux qui se demandent ce que fait le mot "arcade" au milieu de tous ces mots, c'est la définition inverse d'une simulation. Un jeu de course typé simulation va tenter de se rapprocher au mieux de la conduite d'une vraie voiture (comme Gran Turismo ou les jeux F1) alors que les jeux Arcade vont offrir une expérience plus facile à prendre en main et donc plus ludique (comme la série des Need For Speed ou des deux jeux Crew). Burnout est fermement ancré dans cette seconde catégorie.
Le jeu nous met en place dans un monde similaire au nôtre dans lequel s'organisent des courses où tout est permis. Les tournois burnout (comme ils sont appelés) sont sponsorisés par de très grandes marques fournissant des voitures aux burners (les pilotes) afin qu'ils puissent y participer. Il existe plusieurs types de courses et chacune sont commentées et diffusées partout dans le monde par des animateurs travaillant pour l'événement. Le plus connu et apprécié étant Crash, un commentateur dont le penchant pour la violence plaît énormément aux spectateurs.
Et dès la première course on est tout de suite plongé dans l'univers du jeu. Il n'a fallu qu'une seule petite vidéo d'explication pour que l'on comprenne dans quel merdier on est en train de rouler. Pas besoin de grosse phase de tutoriel. Un bouton pour rouler, un pour déraper et un pour rouler plus vite... Ça c'est du jeu arcade pour attardés mentaux comme on aime. Des mécaniques simples mais une difficulté progressive parfaite.
Burnout n'est pas comme ces jeux qui vont vous proposer plusieurs difficultés allant de facile à extrême. Le jeu sera facile pour ceux qui arrivent à le dompter et plus compliqué pour les autres. Vous avez 5 classes de véhicules qui représentent subtilement votre niveau. Compact - lvl 1, Muscle - lvl 2, Coupé - lvl 3, Sport - lvl 4, Super - lvl 5. Plus vous évoluez, plus les voitures sont rapides. Le niveau est d'autant plus visible car au début du jeu, alors que vous tâtez vos petites compact on vous propose une mission Contre La Montre où vous jouez une Sport. Vous vous dites "Wow trop bien je vais pouvoir essayer une voiture qui n'est même pas à mon niveau en plus elle est trop belle". A peine le bouton de turbo enfoncé vous avez l'impression qu'il faut des réflexes surhumain pour comprendre ce qu'il se passe avec votre voiture, la seconde d'après vous êtes enfoncé dans l'un des poteaux du circuit Downtown, quittant la mission en vous disant que vous n'êtes pas encore prêt à jouer avec ce genre de bijoux. Mais à force de jouer, de conduire et de faire les différentes missions qu'on vous propose vous allez évoluer et à la manière d'un Guitar Héro, les niveaux qui vous paraissaient avant infaisable le sont désormais.
Et des missions vous allez en faire, Entre les courses, les éliminateur (courses où à chaque tour la bombe placé en amont sur les voitures en dernière position), les road rage (détruire le plus d'adversaires sur un circuit avant d'être vous même détruit ) et les contre la montre vous avez de quoi faire. Sachant que sur chacune des classes vous avez des véhicules plus ou moins fait pour chaque missions il ne vous reste plus qu'à connaître les subtilités des circuits et des mécanismes invisibles pour devenir le meilleur pilote. Des subtilités comme : les chocs latéraux contre un mur sont inoffensifs, les coups arrière boostés avec de l'élan sur vos adversaires garantissent quasiment à chaque fois un takedown (le fait de détruire un ennemi) etc... etc... À la fin, vous avez juste l'impression de connaître le jeu sur le bout des doigts.
Mais il y a à mes yeux un vilain petit canard mais je pense que c'est ici entièrement subjectif. Pour moi les missions de Crash qui consistent à se jeter bêtement dans un embouteillage de voiture pour faire le plus de dégâts sont pour certaines des puzzles intéressants mais souvent des missions sans saveurs. Il suffit dans 95% des cas de choper le bonus de ×4 pour avoir la médaille d'or. C'est dommage d'avoir implanté les bonus car cela demande non plus de se jeter sur les véhicules mais de toucher les bonus, enlevant complètement le fun de ces missions là dans la campagne. Mais encore une fois ce n'est peut être que moi, mon cousin qui est un grand fan de ce jeu adorait ces missions.
En parlant de lui il y a bien une chose que l'on a retenu sur ce jeu c'est toute l'ambiance qui s'en dégageait. Les graphismes pour de la PS2 était dingue avec un travail sur le level design impeccable. Le soleil envoyait des rayons qui pouvaient nous aveugler en tant que joueur nous empêchant de voir les ennemis plus loin, mécanique que je n'ai jamais revu dans aucun jeu next gen. Les lumières des lampadaires et autres tunnels qui se reflètent sur la carrosserie des voitures... Je le rappelle on parle d'un jeu de PS2. Certains développeurs aujourd'hui ont encore la flemme pour des triple A de faire des reflets dans les miroirs.
Le sound design est orgasmique. Les voitures ont un moteur agréable à l'oreille, l'activation du nitro me fait quasiment changer de caleçon à chaque utilisation. Et je ne parle pas de la BO qui fait partie de mes playlist et qui est pour beaucoup de joueurs de l'époque une valeur sûre oscillant entre le punk et le métal.
En bref, ce jeu est une véritable pépite de gameplay que je conseille très fortement. Gratuit avec un émulateur sur PC, même en étant habitué aux graphismes next gen on se laisse très vite prendre par la 3D dépassée de l'époque des années de 2000. Il est à mes yeux le meilleur jeu rétro auquel j'ai pu jouer et accessoirement le meilleur jeu de voiture à mes yeux. Il faudra tout de même que je me refasse un avis avec Split Second Vélocity pour savoir si il garde ce titre ou non…